LES ACCIDENTS DANS L’ESPACE LOINTAIN

& LA DECOMPRESSION

Niveau 2 & 3

CSCP copyright © Stéphane Schmitt – février 2001

 

1 La Narcose

- Elle est une des conséquence de la loi de Dalton.

L'air que nous respirons est composé de 79% de N2, 20% de O2, de CO2 et de quelques gaz rares en très faible proportion. Lorsque nous transportons ce mélange dans l'eau, en plongée, il subit une pression due à la profondeur. Les Pressions Partielles vont aller en augmentant, par conséquent les tensions aussi vu que notre organisme se nourrit de cet air grâce aux poumons et à la circulation sanguine.

La Narcose est un phénomène qui se produit au delà de la zone des 30 m. Ses effets sont variables en fonction des individus et de leur adaptation à la plongée profonde. Au stade ou les scientifiques en sont de leurs recherches, elle est due principalement à l'augmentation de la Pression partielle de N2, O2 et CO2, de l'air respiré. Le fonctionnement des cellules nerveuses s'en trouve perturbé.

 

1_2 Les causes :

AVANT

PENDANT

1_2 Symptômes :

RESSENTIS

VUS

1_3 Conduite à tenir :

1_4 Prévention :

NB: La Narcose favorise certains autres accidents. Malheureusement, en plongée, il y souvent risque de sur-accident;

NARCOSE à ADD à Essoufflement à Noyade

 

2 La décompression

La forte proportion de N2 contenue dans l'air que nous respirons à pour rôle essentiel de favoriser l'hémathose qui se produit dans les alvéoles pulmonaires. Cet hémathose permet à notre sang de se débarrasser du CO2 qu'il contient, au profit de l'O2 frais que nous venons de respirer.

L'inconvénient, c'est que notre sang et notre organisme absorbent cet N2, dont nos tissus peuvent contenir une certaine quantité. Cette quantité est variable en fonction de la pression subit, c'est à dire de la profondeur en ce qui concerne les plongeurs, et en fontion surtout du temps passé à cette profondeur. Plus on descent profond, plus nos tissus peuvent contenir cet azote. On dit que nos tissus se "chargent". Cette charge est de type exponentielle, lente au début, puis de plus en plus rapide pour atteindre un "seuil critique" si le mécanisme n'est pas enrayé.

La loi de HENRY met en évidence ce phenomème: A température constante, la quantité de gaz dissoute dans un liquide (ou tissus organique, assimilable à un liquide) est proportionnelle à la pression subit par ce liquide.

 

2_1 Dans la pratique

Durant la première phase de la plongée, l'organisme du plongeur se charge en N2. A la remontée, il faut laisser le temps à l'organisme d'évacuer cet N2 (grâce à la respiration) qui se retrouverait très vite en trop forte quantité, la pression diminuant et la quantité suportable pour les tissus diminuant conséquemment.

Les tables de décompression, la vitessse de remontée, les paliers, les ordinateurs etc ...on été imaginés et conçus dans ce sens, pour permettre au corps une remontée sans incident, qui tient compte de ce phénomène.

Attention: Notez que même en éffectuant une décompression en règle et rigoureuse, le "dégazage" continu à terre pendant les heures qui suivent la plongée. Cest cette "tension résiduelle" qui est prise en compte pour la calcul de la majoration en cas de plongée successives. Elle est auusi à l'origine de certaines contraintes qui nous sont imposée comme de ne pas prendre l'avion dans les 12h qui suivent la plongée (risque d'atteinte du seuil critique de saturation des tissus, car en altitude la pression est plus faible qu'a terre).

 

2_2 La courbe de sécurité

Les plongées dont la décompression nécessite des paliers d'arrêt à certaines profondeurs, sont réservées à des plongeurs expérimentés. Dans le cadre de l'autonomie, les plongeurs NII ne sont autorisé à évoluer que dans la courbe de sécurité. Il s'agit pour eux de respecter des paramêtres ne necessitant pas de palier lors de la décompression.

Les plongeurs NIII autonomes sont autorisés à "sortir" de la courbe de sécurité. C'est à dire qu'ils peuvent choisir des paramêtres nécéssitants des arrêts lors de la décompression, sans lesquels leur organisme se retrouverait en sursaturation critique. La tenue des paliers doit être rigoureuse.

 

2_3 Les profils de plongée

 

Une plongée ne s'improvise pas. Elle doit être préparée. Les paramètres et le profil de la plongée font partie des éléments à définir avant de s'immerger. Certains profils de plongée sont recommandés comme allant dans le sens de la sécurité du point de vue de la décompression. D'autre ne sont pas conseillés et certains ne sont pas du tout recommandés.

 

Le profil idéal:

La profondeur max est atteinte dans le premières minutes et avant que les tissus n'aient vraiment eu le temps de charger l'Azote, une remontée progresssive en limite les éffets.

 

Le bon profil en cas de successives:

La deuxième plongée est moins profonde que la première. Si la première était une profonde (30-40m), la deuxième ne devrait pas dépasser les 12m de profondeur.

 

Mauvais profil:

 

Pas de yo-yo en plongée. Cela favorise les accidents. A l'amorce de la remontée, le corps commence son dégazage et si vous redescendez il va se charger de nouveau. Mais la charge et la décharge ont une certaine inertie et le résultat sera plutôt anarchique. Votre moniteur vous fera peut-être faire qulque yo-yo pour apprendre à faire des assistances, mais il saura surement adapter sa décompression dans ce sens pour limiter les risques qui sont réels.

 

Mauvais profil en successives:

Lors de la deuxième plongée vous êtes déjà en phase de dégazage et une immersion plus profonde vous pénaliserait beaucoup; faites une simulation sur vos Tables.

 

2_4 L'ordinateur ou les Tables ?

Il n'y a pas de moyen meilleurs entre les Tables et l'Ordinateur. C'est un choix à faire en fonction du type de plongée; Par exemple:

 

3 L'accident de décompression

 

Si les procédures de décompression ne sont pas respectées, si les profils sont risqués, vous pourriez être victime d'un Accident de Décompression.

En règle générale, personne n'est à l'abris de ce type d'accident dès lors qu'il fait des plongée au dela de l'espace lointain. Ceci même en ayant pris toutes les mesures pour l'éviter:

En effet, les algorithmes qui ont permis d'élaborer les Tables de décompression et les ordinateurs de plongée, ont étés testé sur un grand nombre d'individus, mais il ne prennent pas en compte un état particulier de fatigue morale ou physique, de faiblesse psycologique, de traitement médicamenteux, etc ...

L’ accident de décompression met en application deux lois physiques : Henri et Mariotte.

 

Mécanisme: Au cours de sa plongée, le plongeur charge une certaine tension de N2. Si la remontée est trop rapide ou si la procédure de décompression n'est pas respectée, ou si les paliers ne sont pas respectés, ou si le profil était risqué, etc ...Il y a un risque de dégazage anarchique du à la loi de Mariotte: les petites bulles de N2 qui se libèrent dans le sang n'ont pas le temps de s'évacuer par le biais de la respiration. Elles grossissent sous l'éffet de la pression qui diminue rapidement et viennent se bloquer dans les veines et les artères. Autour de la bulle, les plaquettes viennent s'analgamer et coaguler. Les conséquences de cet accident sont multiples en fonction de la gravité. Le plongeur doit être hopitalisé d'urgence.

Les Symptômes 

Généraux

Neurologique

Médulaire (moëlle épinière)

Oreille Interne

Bends

Cardiaque

Pulmonaire

Puces et moutons

 

Causes de l’ADD (classement officiel) :

Traitement de l’ADD :

 

Prévention de l’ADD :

AVANT

PENDANT

APRES

 

 

4 Plonger en toute sécurité

 

AVANT

Individuellement

Au club

Le matériel

Sur le site

 

PENDANT

A la descente

Au fond

A la remontée

 

APRÈS

 

5 La fiche d’évacuation

Elle comporte des renseignements qui seront utiles au traitement du malade par des spécialistes, auxquel le plongeur-secouriste ne peut se substitué.

 

 

FIN

Stéphane SCHMITT ( siddartha.bzh@wanadoo.fr )